lundi 21 janvier 2019

Vers un permis de polluer même en zone Natura 2000 ?



A la lecture du Bulletin Municipal d'Euville de décembre 2018, l'article de Daniel André 

"Nettoyage du ruisseau au sud de Ville-Issey"

semble justifier le brûlage des branches et des arbres abattus sur le territoire de Ville-Issey, le long du ruisseau "de dessus des Islettes" lors du nettoyage de ce même ruisseau. Le brûlage de ces déchets verts a duré plus d'une semaine.


Bien qu'autorisées par les services  préfectoraux, les riverains se sont inquiétés de telles pratiques dans une zone Natura 2000.


Dans l'article de Daniel André il est écrit :

"En ce qui concerne la fumée, les bois sont gorgés d'eau et engendrent une fumée très dense majoritairement constituée de vapeur d'eau"

La vérité est beaucoup moins idyllique :

En France, selon le journal Le Monde, ce sont entre 40 000 et 48 000 décès par an dus à la pollution de l'air.
Brûler toutes ces branches à l'air libre permet d'éliminer de gros volume et faire place nette. Mais le brûlage de branchages gorgés d'eau est une source importante de pollution atmosphérique. Il produit une fumée acre contenant un cocktail de polluants très toxiques et dangereux pour la santé : composants organiques volatils, oxydes d'azote, dioxines, particules fines et très fines aussi nuisibles que celles émises par les véhicules diesel.

Parallèlement, à l'article paru sur le blog "Grand Euville 4 villages" le 28 novembre 2018 et intitulé :

"Pourquoi ne pas avoir déchiqueter tout ce bois"

La Codecom de Commercy-Void-Vaucouleurs, maitre d'ouvrage des travaux réalisés sur la Meuse et ses affluents, a été interrogée par courriel.
Mme la Chargée de mission environnement auprès de la CC-CVV y a répondu.

Extrait du courriel de la Codecom CVV du 30/11/18
"En 2015, l'ex CC Void a réalisé des travaux sur la Meuse et ses affluents, et l'intégralité des rémanents avait été revalorisé par une entreprise de valorisation du bois. Désormais, et après le retour d’expérience des entreprises qui ont déjà valorisé les rémanents issus des chantiers d'entretien et de restauration de cours d'eau, il n'est plus possible de passer par ces entreprises qui ne souhaitent plus valoriser ce bois pour diverses raisons. 

Cela dit, malgré les difficultés de valorisation de tous les petits branchages issus du traitement de la ripisylve, la pertinence de vos propos nous amènera dans les prochains marchés, à veiller à exprimer très clairement notre volonté de retrouver dans le cahier des charges que signera l'entreprise, des solutions alternatives au brûlage, également pour les petits branchages"


Il est temps d'agir autrement pour le bien de tous, de la planète, de trouver des alternatives écologiques aux brûlages des déchets verts!
Echanger avec des personnes compétentes et concernées par l'écologie au sein de la Codecom de Commercy-Void-Vaucouleurs donne une véritable note d'optimiste pour l'avenir.

Bernard LEFEVRE