samedi 28 mai 2016

Rénovation du tableau de Duilio Donzelli, concert en l'église de Troussey


Dans le cadre de la rénovation du tableau de DUILIO DONZELLI

"Venez à moi vous tous qui travaillez"

installé jadis dans la chapelle Sainte Marie des Cités des Fours à Chaux de Sorcy.
Cette chapelle a été détruite en 1992.


Le "Coeur des Cordeliers de Nancy"

donnera un concert en l'église de Troussey le 5 juin 2016 à 16h afin de réunir les fonds nécessaires à cette restauration


 Crédit photos : Choeur des Cordeliers



Organisation : 
Comité de soutien à Notre Dame de Renvoi
Tarifs : 
Pour les adultes : 10€,  pour les jeunes de -13 ans 5€




mardi 24 mai 2016

Bataille de Verdun : "la flore s'est adaptée"

Bataille de Verdun : "la flore s'est adaptée"

Un siècle après le conflit, entre tranchées et trous d'obus, le sol, érodé par les combats autour de Verdun (Meuse), accueille des espèces végétales et animales arrivées avec les troupes. Elles se sont définitivement installées dans ce lieu de mémoire devenu aussi un havre de biodiversité.
  • Par Jean-Christophe Dupuis-Remond
  • Publié le , mis à jour le 
© Jean-Philippe Tranvouez. France 3 Lorraine
© Jean-Philippe Tranvouez. France 3 Lorraine

A l'exemple des petites fleurs bleues qui poussent près de la nécropole de Douaumont, certaines espèces végétales présentes aujourd'hui dans les forêts recouvrant les champs de bataille du secteur de Verdun ne sont arrivées en France que depuis un siècle, sous les sabots des chevaux venus participerau conflit.

Elles sont depuis les symboles d'une forêt créée par la guerre.
"On l'appelle l'herbe aux yeux bleus du Montana", sourit Patrice Hirbec.
Chargé de mission pour la biodiversité à l'Office national des forêts (ONF), il s'émerveille encore de la particularité de la forêt de Verdun, terre saccagée par les combats pendant la Première Guerre mondiale devenue un havre de biodiversité.

Si la flore et la faune sont si spéciales, c'est que le sol a subi, entre 1914 et 1918, l'équivalent de 10.000 ans d'érosion naturelle, explique Jean-Paul Amat, professeur de géographie, spécialiste des forêts de la Grande Guerre, qui a travaillé avec l'ONF sur le label "Forêt d'exception" obtenu par le bois en 2014.
Avec un tel retournement de terre, "la flore s'est adaptée", résume Patrice Hirbec.
Sur certains talus, le sol était si sec que du thym s'est mis à pousser, comme sur les bords de la Méditerranée. Ailleurs des poiriers apparaissent, vestiges des vergers détruits par la bataille ou témoins des habitudes alimentaires des Poilus.

Pour ce qui est des Allemands, ils apportaient tout, raconte Stéphanie Jacquemot, archéologue à la Drac (Direction régionale des affaires culturelles) de Lorraine.
C'est d'ailleurs pour cela que la gentiane, que l'on ne trouve pas en Lorraine, s'épanouit autour de Verdun : plus pratique pour l'eau-de-vie.

© Laurent Parisot. France 3 Lorraine
Dans les trous d'obus, des mares se sont installées, qui abritent des batraciens : tritons crêtés, mais aussi, plus rares, dessonneurs à ventre jaunes, une espèce "vulnérable".
"Il y a 15 espèces de fougères, des orchidées en mai et juin...", décrit Patrice Hirbec en se penchant pour ramasser un bout de ferraille, qu'un oeil peu habitué confondrait avec de la glaise. C'est un éclat d'obus.

Les forts, eux, hébergent des chauves-souris, qui nichent dans leurs aérations. Au-dessus de celui de Douaumont, pilonné des semaines durant par l'aviation allemande, des hirondelles rustiques planent. Ces oiseaux au dos bleuté sont une espèce protégée.

Forêt linceul

Derrière les hirondelles, on peut, depuis le fort, observer la forêt à 360 degrés. Le vert clair des jeunes feuillus se mêle au vert sombre des pins plantés après le conflit.

Dès la fin de la guerre, alors que 20.000 hectares de la Meuse sont ravagés, ce sont les forestiers qui proposent de reboiser les "zones rouges", celles - l'Etat l'a décidé au lendemain de l'armistice - sur lesquelles plus personne ne vivra.

La terre, labourée par les millions d'obus qui s'y sont abattus, manque d'humus par endroits et il faut donc reboiser en conséquence. Des milliers de pins noirs d'Autriche, résistants et adaptés au nouvel état du sol, sont plantés : le pays vaincu a proposé de payer une partie de sa dette de guerre en semences.
Entre 1923 et 1931, 36 millions d'arbres sont ainsi plantés au milieu des abris allemands et français, des tranchées et des corps.
Aujourd'hui, sous les orchidées et les pins, environ 80.000 soldats reposent encore.

"Cette forêt est le linceul de 350.000 morts, elle les abrite. C'est aussi leur rendre hommage que de la visiter et d'en prendre soin". Patrice Hirbec, chargé de mission pour la biodiversité à l'Office national des forêts (ONF).

C'est pour que ce caractère historique soit préservé que l'ONF, avec le département et la Fondation du patrimoine, viennent de lancer une souscription populaire pour aménager des sentiers - à travers les tranchées, les villages détruits, les vestiges d'ouvrages militaires -  et conserver la mémoire de la guerre.

mardi 10 mai 2016

Vertuzey : Fouille protohistorique sur le site du futur lotissement


Depuis quelques jours, le site du futur lotissement de Vertuzey est entre les mains des techniciens du Centre de Recherche Archéologique de Ludres (54).

Ces  recherches vont se dérouler sur une période de 3 mois, sur une surface de 2 hectares. A l'issue de cette période ce terrain sera rendu aux lotisseurs.

Ces travaux spectaculaires révèlent un site protohistorique selon Virgile Rachet que nous avons rencontré, pas de trésor, uniquement des traces d'habitats.



La protohistoire se situe entre la préhistoire et l'histoire, dans la période correspondant à l'âge de fer et l'âge de bronze.

Les peuplades protohistoriques maitrisaient l'agriculture mais ne connaissaient pas l'écritures. L'étude de ces peuples se caractérise donc par l'impossibilité d'exploiter des sources écrites.

Nous rappelons à nos concitoyens que ce chantier est dangereux, il est donc interdit au public. Il est possible qu'une visite soit organisée dans les semaines qui viennent.

Nous remercions Virgile Rachet qui nous a guidé lors de cette visite où effectivement, seul l'oeil de l'expert peut déceler ces traces d'habitats.